brèves

Publié le par Sandrine et François

Le Sara c’est compliqué

La langue sara utilise trois tons. Il faut vraiment avoir l’oreille pour ne pas confondre tout. D’après la façon dont on le dit, « ba » en sara désigne la mer, l’étranger, le sein, le voyage…  et sûrement plein d’autres choses encore.

 

La journée de la femme

Jeudi 8 mars, c’était la journée de la femme. Aucune femme ne va au travail. Sandrine, qui n’avait pas pris la chose trop au sérieux, s’en est rendue compte par elle-même quand ses collègues ont souri  en la voyant arriver à l’école. Bref, elle a dû rentrer à la maison.

La journée de la femme est aussi un jour de fête pour les hommes. On est allé se promener dans Goundi et nous sommes allés prendre un verre à l’oasis. On a vu Raymadji ; il nous a dit que son épouse lui avait donné l’argent pour aller au marché (c’est le jour où les hommes font les courses), mais il n’est pas allé plus loin que l’oasis. Il nous a dit que sa femme devait faire la fête à la maison, alors il fallait la laisser tranquille.

 

Tous les jours j’entends parler du sida

Sous l’initiative de Renato, médecin à l’hôpital, nous menons à Mamyong un projet de sensibilisation et de lutte contre le sida, maladie « honteuse » ici. Ce fléau touche plus de 42 millions de personnes en Afrique, il concerne désormais autant la brousse que la ville et il est arrivé à Goundi et au collège… William, le Centrafricain, est un des acteurs principaux du projet. Il a déjà mené un projet similaire quand il était étudiant à Bangui. Notre objectif : sensibiliser les collégiens sur ce sujet pour qu’ils soient des vecteurs d’informations auprès de leur entourage.

 

Lycée public

Les professeurs titulaires sont payés par l’Etat ; mais les vacataires eux le sont par l’association des parents d’élèves. Au lycée public de Goundi, il y a 11 professeurs titulaires et 19 vacataires. Tous les parents n’ont pas payé la cotisation, or c’est cet argent qui devait servir à payer les professeurs. Le président de l’association, Mahmat, a calculé  qu’il ne pourrait continuer de donner tous ces salaires que pendant un mois ou deux. Comment les élèves vont-ils finir l’année ?

 

Evariste et Alice ont eu un petit bébé.

Du beau travail ! Le jeune et sympathique couple d’éducateurs de Maïmba (un peu plus âgés que nous) voit la petite famille s’agrandir à nouveau. Un très joli nom en Sara (que l’on a oublié) qui veut dire « Dieu est grand pour ce qu’il nous a donné ». Espérons qu’il trouve sa place auprès de ses quatre frères et deux sœurs.

 

Arrivée et départs

Une nouvelle tête à la maison des laïcs : Roberto. Il est italien et fait une thèse dans le domaine de la nutrition. Il est ici pour trois mois. Par contre nos amis Argentins vont nous quitter d’ici quinze jours…

 

Que calor !

31°C à 6h du matin, le meilleur moment de la journée ; 36°C dans la maison à 16h, après la sieste. Nous faisons quelques expériences : on transpire quand il fait chaud, la douche fait du bien…

 

Les travaux de la maison avancent !

Après notre belle palissade en secco installée en novembre, nous avons maintenant une belle véranda… en secco. La réalisation a été faite entièrement par moi… et surtout par Kabo, notre gardien, un peu casse-cou dans la mise en place de la couverture du toit. Le résultat est très joli.

 

Investissement dans le mobilier

Avec la chaleur qu’il fait, nous pourrons ainsi dormir dehors à l’abri des regards.

D’ailleurs nous avons fait faire un magnifique lit en « rotin », par un gars de Wagal, le village près de Mamyong. Après la négociation de règle ici, nous nous sommes arrêtés au prix de 2750 F CFA. Autant dire une folie.

 

Dîner aux chandelles

La maison des laïcs c’est très sympa et très pratique, ça ne nous empêche pas d’avoir envie de manger chez nous. C’est très romantique, avec la lampe tempête. A côté des rondins de bois de notre véranda et de notre palissade, il y a un côté très camping à la ferme ou très scout, ça détend. Honnêtement, c’est quand même galère : les bestioles qui tombent dans le verre, pas de frigo, pas de gaz… Difficile de faire autre chose que des pâtes ou du riz ! Il faut s’y mettre, mais quel plaisir à la fin !

 

Vivement les vacances !

Nous travaillons six jours sur sept depuis le mois de janvier, nous comptons les jours jusqu’à Pâques, en espérant fortement faire une escapade à N’Djamena, et pourquoi pas le parc de Waza au Cameroun ! Rêvons un peu ! Une idée qui commence à devenir une obsession : sortir de Goundi !

 

Rester un an ou deux ?

Au bout de six mois ici, on vous l’avoue, on se pose souvent la question. Nous ne sommes pas malheureux ici, mais vous nous manquez beaucoup ! Et puis un inconvénient majeur : nous sommes complètement bloqués ici. On se dit quand même que si on part définitivement on aura un petit pincement au cœur. Enfin, nous n’allons pas prendre la décision maintenant, il nous reste 4 mois avant les congés de « mi-parcours ».

 

Publié dans sandrine-et-francois

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